Le vaste jeu des qualités et défauts

Il y a un an on m’a demandé de déterminer ce que je considérais de moi en terme de qualités mais aussi de défauts. Mes réponses :

Mes qualités : joie de vivre, investissement a toujours faire de mon mieux, courage (quitter le nid familial à 15 ans), générosité, serviabilité

mes défauts j’ai mentionné directement ce qu’on avait pu me reprocher (mais ceci pas du tout de façon unanime) l’instabilité et le côte très direct de mes paroles ; puis ce que moi j’entrevoyais réellement de négatif en moi : l’impatience, l’impulsivité et la difficulté à s’adapter (j’en rigole encore puisque a posteriori avec plus de discernement la trop grande adaptation m’aura aussi causer pas mal d’ennuis)

Au fur et à mesure des mois qui passaient, j’ai re entrevu en chacune de ces conditions une vision positive mais également négative. Apres tout est ce qu’il y a réellement des qualités et des défauts ? Et si finalement il y avait juste des capacités que nous possédons tous qui se réalisent lorsqu’elles sont opportunes à des situations. Si finalement toutes ces aptitudes n’étaient pas à envisager comme une malle remplie d’outils …neutres enfin de compte ? Qu est-ce qui détermine le fait qu’elles nous paraissent valorisables ou détestables. Le regard de l’AUTRE et le SIEN.

Je ne vais pas pouvoir étayer le raisonnement sur l’ensemble des traits que je me suis ou non octroyés. Mais je vais quand même étayer mon propos avec l’’INSTABILITE.

Je ne me suis pas sentie en accord lorsque l’on m’a déterminée instable mais avec le temps j’ai appris à y concevoir une des images que l’on pourrait me donner et également donner à n’importe quel être vivant. Vous concevez vous instable ? Cela fait il parti de votre identité ? ok ! Qui prévoit un repas et au dernier moment change d’avis ? Qui hésite en regardant la carte au restaurant ? Qui s’engage à aller faire une randonnée dimanche et au vu des circonstances météorologique se ravise ? N’est-il pas possible de considérer cela comme de l’instabilité. Oui je change d’avis lorsque le raisonnement initial ou lorsque l’engagement initial ne me parait plus comme bon, valable ou sécurisant pour moi. Qui ne se sert pas de cette instabilité pour reconsidérer son quotidien, ses tâches journalières :« J’enverrai ce message après … ah non j’ai autre chose a prioriser maintenant » . Pourtant il m’aura fallu des mois pour envisager et totalement acquiescer le fait d’être jugée instable . C’était pour moi, qui suis assez têtue à la base, synonyme de « on ne peut pas te faire confiance, tu es instable psychologiquement, » donc rabaissant, alors que j’ai toujours eu une direction assez déterminée et précise, parfois même trop ».

Parfois j’ai été instable, parfois on m’a amené à être instable .L’autre est une des raisons du déterminant « pour le meilleur et pour le pire ». Etre rendue instable m’a permis de re envisager ce que je percevais en terme de projet, projet de vie, professionnel. Alors après coup, est ce que je suis capable de dire que je suis INSTABLE. Un grand NON !! JE ne SUIS pas instable. Plus je grandis et vieillis ( hum cela commence..) moins mon avis est binaire, je pense les chose, là ou j’étais très impulsive, méthodique, fonceuse, je me retrouve davantage en ce moment dans « la sécurité d’abord» . Je peux avoir un comportement ou une prise de décision qui nécessite des allers-retours, comme tout le monde, mais cela étant, est-ce forcément une faiblesse, est-ce forcement une qualité. Cela dépendra avant tout de votre regard sur moi, et du regard que je porte également sur cette « faiblesse ».

A mesure que je dois apprendre à concilier avec un GPS intérieur qui est au point mort, qui me met en port a faux, ou qui ne m’accompagne plus (plus de réseau), je vais apprendre à re déterminer ma route avec l’ensemble des éléments mentaux, émotionnels, limbiques que j’ai au fond de moi. Je vais devoir m’adapter au fait d’avoir du réseau et non, que cela alterne, et de patienter jusqu’à en avoir de nouveau, ou combattre pour retrouver un endroit où je pourrai de nouveau capter. Oui ,mais me direz-vous, être en lien intime avec quelqu’un ( amour-amitié) qui ‘subit ce moment précis, cette instabilité, c’est usant, on ne peut pas compter sur lui, il change tout le temps d’avis !!!

Effectivement cela n’est pas chose aisée pour lui non plus , tout comme celui qui n’a plus de réseau, alors que faire : peut-être que l’un et l’autre on a apprendre de ce scenario. Chacun va devoir travailler son adaptation. L’un a ne plus percevoir de sa vie ou de son être un fil conducteur, être dans le flou et faire de son mieux en essayant de ne pas se juger pour autant bon a rien. Et l’entourage de croire que l’autre fait réellement de son mieux mais est dans une position qui ne lui apporte pas non plus de joie et même beaucoup d’insécurités, de rejet de ses capacités à savoir choisir et voir. Que peut-il faire ?Se laisser de l’espace pour ne pas renoncer à ses propres choix, et considérer les épreuves de l’autres comme inutiles a son chemin : en gros fuir la personne qui est dans une période d’instabilité de choix. C’est tout ? Parce que non on ne va pas fuir dès que cela ne va pas en « tu me rappelles quand tu seras redevenu toi ». ^^

Alors si on aime suffisamment l’autre , on lui accordera de l’amour dans cette période d’insécurités , parce que c’est réellement de l’insécurité qu’il est amené à vivre. On lui apportera des moments dénués de prise de décision, ou au contraire lui proposera un panel de propositions pour qu il est le sentiment de savoir quand même contrôler et choisir dans sa vie. On lui proposera des choses qui fonctionnent toujours (pour ma part tient je t’apporte un cookie ^^).

SI on a cette aptitude et bienveillance à ce moment précis, et que ce comportement ne rend pas notre état personnel branlant, on ramènera a l’autre qu’il est compris et entendu et on le valorisera dans le fait que oui cette période est compliquée mais que l’instabilité est une source inégalable de se réaffirmer tôt ou tard dans ce que on percevra de bon ou mauvais pour nous avec un nouveaux réseau.

Et si cette instabilité n était là que pour nous faire osciller sur plusieurs réseaux afin de ressentir en soi ce qui est le mieux pour nous. Peut-être que parfois c’est aussi en se coupant de l’extérieur que nous sommes habiles à reconsidérer ce qui est bon pour nous, en dehors de toutes habitudes, peurs de décevoir, peur d’être jugées, peurs de ne pas assumer ses responsabilités . Mais finalement les responsabilités que nous prenons sont-elles bonnes pour nous ?

Je me suis longtemps entretenu avec des amis de ce sujet de l’instabilité. Il y a des moments et des personnes pour qui tanguer est la meilleure alternative ? Le bateau avance à bon port non ? Et pourtant un monocoque va tanguer. Pourquoi jugeons nous l’autre instable lorsqu’il s’efforce d’avancer ? Parce que cela nous contraint dans nos propre choix mais aussi limite. Qu’est ce qui détermine la plurivalence des qualités que l’on nous octroie ou non ?

Qu’est-ce que je vois dans l’incapacité de l’autre à se positionner. Qu’est ce qui fait que cela me ramène à moi ? A l’irrespect ? On joue avec moi ? On profite de mon amour ^^ Pour ma part je pense qu’un peu de discernement permettra de remettre la main prise sur ce qui est recèlement du volontaire et ce qui est de l’involontaire. Je peux te paraitre comme cela à ce moment de ma vie, mais j’engage toute mes ressources pour ne pas t’en rendre tributaire. Peut-être que c’est aux protagonistes d’avoir confiance l’un en l’autre. Celui instable de ne pas donner de directive trop efforçante, trop dangereuse peut-être prendre le temps, reconsidérer le bienfondé de la prise de décision à ce moment T ou il est inapte à un engagement réel, et l’entourage de ne pas s’efforcer inutilement dans ses propres croyances que si l’autre n’arrive pas à choisir c’est parce qu’il n’est pas investi suffisamment personnellement et émotionnellement pour lui.

ATTENTION à l’ego qui tentera de ramener à soi le fait que l’autre n’est pas bon et joue sur nos faiblesses ou « notre amour » et dévouement..

Souvent nous le percevons comme ça, et cela m’est aussi arrivé. Mais j’ai reconsidérer que à travers ce scenario c’est moi qui entrevoyait des anciennes blessures. Et après tout je pouvais juste adjuger des moments où je pouvais laisser à l’autre le fait de valider plusieurs propositions, le fait de le rendre libre de toutes décisions, ou l’autre cas dans lesquel je me sens tributaire : reconsidérer ma capacité de rendre réel mes envies de concrétisation avec ou sans l’autre.

J’ai appris à accepter que l’on puisse me juger instable, lorsque j’ai validé de pouvoir l’être. Pourquoi ? Parce que l’instabilité est une capacité inhérente à tout ce qui est vivant. Le vivant amène l’instabilité pour grandir, pour croitre, pour muter et surtout pour faire des choix. Sans instabilité pas de choix. Et L’homme est la conséquence de ses choix. . Rien de vivant n est stable. Et le croire est tout à fait illusoire. Je ne me vois plus stable et même davantage instable maintenant^^. Et j’en suis même plutôt fière car cela réaffirme ma capacité à re entrevoir et reconsidérer ce qui est mon bon pour, ce que j’aspire à créer et voir se réaliser, et ce en quoi je suis d’accord de m’investir peu importe le parcours ( et certain parcours ont été plus que mouvementé de tempêtes). Mais j’ai dû aussi passer par de grandes remises en question pour réellement le définir comme bon pour moi. J’espère que je rechercherai et trouverai toujours en celui qui compte ce qui le défini de volontaire pour nous relier que plutôt pour nous différencier.

Apres oui il y a des moments où il faut savoir être stable et immuable dans des choix de vie. Vous imaginez « je veux une vie de famille » et 4 an après « en fait non pas vraiment je vous la rends ». (dixit je l’ai fait,^^)

Alors quoi faire ? Peut-être se donner suffisamment d’amour pour accepter au fond de soi ce déluge d’insécurité très éprouvant tout en ne rejetant pas le cap du départ. Et garder au fond de soi que chacun possède en lui une force invisible pour le réaliser plus uni a ses forces qu’à ses faiblesses. Et encore une fois nous ne sommes pas seuls, nous apercevrons dans l’entourage des amies qui nous efforcerons, d’autres qui nous encouragerons. Et quoi que l’on en dise nous suivrons l’appel de notre cœur. Et finalement, n est ce pas le meilleur des choix si celui-ci est considérer et reconsidérer dans tout ce qu’il pourrait amener d’obstacles mais également de cadeaux.

Je ne suis pas instable, je ne suis pas stable. Je me définis comme ce qui est, et chaque minute je ré-éevalue l’ensemble de mes capacités, de mes outils pour m’adapter à ce qui m’est proposé. Après cette période, je suis redevenue stable au fur et à mesure en me libérant de ce que l’on jugeait de bon et moins bon en moi. J’ai pris le cap après avoir été la première a toujours me juger (les séquelles de la musique à haut niveau) de toujours être bienveillante avec moi et j’ai laissé l’opportunité à tout ce qui est entourage de me définir comme il le souhaite. Je ne suis pas juste Claire, je suis une énergie, des codages, des appréciations, des considérations, des jugements, des opportunités, des priorités … je suis et ne suis plus .et ne l’oublions pas : je suis en perpétuelle adaptation aux énergies environnantes ainsi qu’a ces regards, paroles, et appréciations et ce parcours de vie.

Ainsi vous l’aurez compris rien n’est à définir de juste ou injuste dans ce qui relève réellement de quelque chose de valorisable ou non. Cela relève juste d’une situation ou il est plus appropriée, plus aisée, plus évident d’utiliser telle ou telle ressource plutôt que telle autre. Et nous ne sommes pas fait avec la même recette bien qu’avec les mêmes ressources. La quantité de ces ressources dépend de tant de paramètres. Mais par exemple le « je dois toujours tout contrôler » apportera avec lui une capacité à se projeter et éviter le pire avant que cela ne se produise : donc positif, mais parfois beaucoup d’évènements non imaginés apporteront de belles concrétisations et remises en questions. LE contrôle ainsi est une grande force mais aussi une grande malchance

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